Les Grisons racontés par une Grisonne

Le voyage à la décou­verte de ma région natale com­mence en train, plus pré­ci­sé­ment à bord du Gour­mi­no – la voi­ture-res­tau­rant unique en son genre des Che­mins de fer rhé­tiques, qui relie Coire à Saint-Moritz. À tra­vers l’élégante fenêtre en bois, j’admire les pay­sages qui défilent : des forêts ver­doyantes, des gorges pro­fondes et l’impressionnant via­duc de Land­was­ser. Je me réjouis d’ores et déjà de mon séjour dans la pre­mière auberge de jeu­nesse. Au cours de mon voyage, je pas­se­rai la nuit dans trois auberges de jeu­nesse gri­sonnes dif­fé­rentes. Les­quelles ? Sur­prise !

De l’air frais et du soleil

Ma pre­mière des­ti­na­tion est l’auberge de jeu­nesse de Saint-Moritz. En des­cen­dant du train, je sens tout de suite l’air frais et vif de la mon­tagne dans mes pou­mons. Le soleil brille et l’Engadin Bus me conduit direc­te­ment à l’auberge de jeu­nesse. Un coup d’œil à l’horloge m’indique qu’il me reste encore suf­fi­sam­ment de temps pour faire un détour par le lac. Un livre à la main, je me laisse enva­hir par l’atmosphère pai­sible de Saint-Moritz sur un banc de la rive.

À l’assaut des hauteurs jusqu’au glacier de Morteratsch

De la sta­tion infé­rieure de la Dia­vo­lez­za, le télé­phé­rique me conduit en un rien de temps à 2973 m d’altitude jusqu’à la sta­tion supé­rieure. La vue si proche sur le mas­sif de la Ber­ni­na est épous­tou­flante. J’opte pour l’Experience Trail, une ran­don­née de deux heures qui me rap­proche encore plus de l’univers impres­sion­nant des gla­ciers. Le che­min est certes raide et par­fois rocailleux, mais la vue récom­pense lar­ge­ment mes efforts. Un pique-nique avec vue sur les majes­tueux gla­ciers com­plète l’expérience. Impor­tant : sans guide de mon­tagne, il ne faut pas s’aventurer sur le gla­cier, car la glace bouge constam­ment et cer­tains endroits sont dan­ge­reu­se­ment instables. Il existe tou­te­fois de nom­breux iti­né­raires pour dif­fé­rents niveaux de dif­fi­cul­té .

Poursuite du voyage jusqu’au deuxième hébergement

Après la ran­don­née, épui­sée, mais heu­reuse, je retourne dans la val­lée et me rends à l’auberge de jeu­nesse sui­vante. Arri­vée à l’Auberge de Jeu­nesse Pon­tre­si­na, je suis accueillie cha­leu­reu­se­ment et je me retrouve rapi­de­ment impli­quée dans une conver­sa­tion sym­pa­thique, en train de refaire le monde avec une col­la­bo­ra­trice. Après un repas qui me réchauffe – soupe aux pois frits, purée de pommes de terre, petits pois et fala­fels – je tombe de fatigue dans mon lit. Demain, la pro­chaine ran­don­née m’attend.

Lacs, montagnes et vallées de l’Engadine – un régal pour les yeux

Tôt le matin, je m’aventure à l’air frais de la mon­tagne, qui est par­ti­cu­liè­re­ment froid aujourd’hui. Les nuages bas com­mencent len­te­ment à se dis­si­per lorsque je monte à l’Alp Lan­guard en télé­siège. Bien emmi­tou­flée, j’attaque le sen­tier pano­ra­mique. Le pay­sage qui s’étend devant moi est à cou­per le souffle : une vue impre­nable sur les lacs, les mon­tagnes et les val­lées de l’Engadine. Comme annon­cé par mon appli­ca­tion météo, le ciel s’éclaircit et la vue est fan­tas­tique.

Après envi­ron 40 minutes, j’atteins l’Unterer Schaf­sberg, où un pan­neau me pro­met un café et des gâteaux. Mais au lieu de faire une pause, je conti­nue sur le che­min ven­teux jusqu’à Muot­tas Mura­gl. Heu­reuse de décou­vrir le funi­cu­laire rouge, je redes­cends tran­quille­ment dans la val­lée. De là, je prends le bus pour retour­ner à Pon­tre­si­na. Mais mon voyage n’est pas encore ter­mi­né : la Basse-Enga­dine m’appelle et je me mets en route pour mon der­nier héber­ge­ment. Sais-tu où ?

Une chambre en bois d’arole

L’Auberge de Jeu­nesse Scuol est mon der­nier arrêt et mon moment fort per­son­nel. En entrant dans la salle de séjour entiè­re­ment lam­bris­sée de bois d’arole, je suis enve­lop­pée par l’odeur bien­fai­sante de ce bois noble. La salle invite à s’attarder et j’apprécie la vue sur le pay­sage envi­ron­nant. Ma chambre, éga­le­ment déco­rée avec beau­coup de bois, est confor­table et typique de l’Engadine – l’idéal pour ter­mi­ner la soi­rée en toute décon­trac­tion.

Regarde : Guarda !

Le len­de­main matin, une visite du musée Schel­le­nurs­li à Guar­da est au pro­gramme. Avec ses quelque 200 habi­tants, ce petit vil­lage pit­to­resque est recou­vert d’une fine couche de flo­cons de neige. Les fleurs mul­ti­co­lores bravent la neige et ornent les grandes entrées des mai­sons tra­di­tion­nelles de l’Engadine. Une pro­me­nade dans ce char­mant petit vil­lage et les déli­cieux capuns que je déguste pour ter­mi­ner com­plètent par­fai­te­ment mon voyage de décou­verte des Gri­sons.

T’es-tu déjà rendu·e dans l’une des trois auberges de jeu­nesse que j’ai visi­tées lors du voyage dans ma région natale ?

Ne manquez pas ces temps forts de l’automne

Ran­don­nées dorées, fêtes de la châ­taigne, tra­di­tion hel­vé­tique : il y a tant à décou­vrir, autour de nos Auberges !

Décou­vrir main­te­nant